Comment mieux clôturer notre voyage en Sicile qu’en allant fouler le plus grand volcan actif d’Europe, j’ai bien sûr nommé l’Etna.
Ce voyage en Sicile n’était en réalité pas mon premier, puisque j’avais déjà eu la chance de découvrir la belle île Italienne étant plus jeune. Et si alors je n’étais qu’une petite fille, je me souviens encore très bien de ces incroyables images de lave en fusion projetée dans le ciel.
En préparant ce deuxième voyage, je souhaitais donc tout particulièrement redécouvrir le volcan mythique, et arpenter ses sentiers de randonnées. Mais je n’aurais osé espérer le revoir en éruption une deuxième fois. C’est pourtant bien ce spectacle qu’il m’offre encore, dès notre arrivée sur l’île. Se rendre à deux reprises en Sicile en 20 ans, et y trouver à chaque fois l’Etna en éruption me semble en dire long sur l’intensité de son activité !
Dans cet article, je vous aide à préparer votre visite de cet incontournable de la Sicile. Je vous donne des informations pratiques, des idées de randonnées à effectuer et je vous livre quelques coups de coeur. Alors, prêt pour fouler un volcan qui bouillonne sous vos pieds ?
Table des matières
Petit guide pratique
Que faire sur l’Etna ?
Si de nombreux visiteurs se contentent de découvrir le sommet de l’Etna, la région offre en réalité de nombreux autres atouts. Voici une petite liste (non exhaustives) des choses à faire lors de votre visite :
- Randonner au plus près des sommets du volcan, qui reste bien sûr l’activité phare du Parc. Je vous raconte cette expérience dans la suite de mon article.
- Découvrir les cratères dits « secondaires » : formés moins récemment, souvent il y a plusieurs siècles, ils se trouvent à plus basse altitude, dispersés tout autour du volcan, et offrent des paysages à couper le souffle. Continuez votre lecture si vous souhaitez en apprendre plus sur notre promenades aux superbes Monti Sartorius.
- Effectuer une randonnée guidée dans la superbe Valle del Bove, une immense caldeira en forme de fer à cheval qui s’étend sur une zone de plus de 5km de largeur, et 7km de longueur.
- Faire le tour du volcan en voiture, entre villages authentiques, paysages volcaniques et agricultures florissantes. La région compte notamment une importante culture de pistachiers (je pense que je n’en avais jamais vu auparavant), et de nombreuses vignes. Si vous êtes amateurs de vins, vous pourrez ainsi effectuer un petit parcours dégustation chez les différents producteurs. N’ayant pas le temps de faire le tour complet du volcan, nous nous sommes concentrés sur les versants Sud et Est du Parc. Nous avons tout particulièrement apprécié l’Est, et plus précisément la route reliant Zafferana Etnea aux Monti Sartorius. Plus sauvage et nature, elle nous a rappelé le Grand Brûlé de La Réunion, que nous avions adoré.
- Partir à l’exploration d’un tunnel de lave. Pour la minute culture, ces fameux tunnels se forment à l’occasion d’une éruption avec coulée de lave lente. Au contact de l’air, la lave en surface se refroidit, durcit et se fige, alors que celle plus au centre reste chaude et fluide. Lorsque le volcan se calme et qu’il cesse d’alimenter la coulée, le magma encore chaud continue de s’écouler, vidant ainsi le tunnel formé par la lave froide. Etant légèrement claustrophobe, les expériences de spéléologie ne m’attirent pas vraiment. Mais si vous ne souffrez pas de cette peur, la visite doit être très intéressante et impressionnante !
- Les tunnels de lave n’ont pas le monopole du monde souterrain de l’Etna. D’autres merveilles sont plus inattendues dans cet environnement : les grottes de glace. L’une des plus connues, la « Grotta del Gelo« , est parait-il sublime, mais elle se mérite ! Une randonnée assez difficile et longue de 20km sera nécessaire pour l’atteindre.
- Pour clôturer ma liste des choses à faire sur l’Etna, je mentionnerais une deuxième activité à laquelle on ne s’attend pas forcément ici : le ski ! Evidemment possible uniquement en hiver, l’expérience doit être particulièrement unique et fascinante.
Combien de temps consacrer à l’Etna, et quand le visiter ?
Comme souvent, le temps que vous devriez prévoir pour découvrir l’Etna dépend en réalité de ce que vous souhaitez y faire. Selon moi, les deux incontournables du Parc, à ne surtout pas manquer, sont la visite des cratères sommitaux, et celle des Monti Sartorius, ou tout autre jolie randonnée vers des cratères secondaires. Si seules ces visites vous intéressent, deux journées me semblent suffisantes (mais indispensables !) pour votre séjour ici.
Libre à vous d’ajouter ensuite toute activité ou randonnée supplémentaire qui vous tente. Dans ce cas, je vous conseillerais d’étendre votre visite d’une demi-journée ou d’une journée par excursion que vous prévoyez en plus, en fonction du temps prévu pour celle-ci.
L’Etna peut se visiter toute l’année, toutes les saisons semblent avoir leur charme propre. Si le printemps et l’automne offrent les conditions climatiques les plus agréables, l’hiver doit fournir un spectacle assez incroyable : le blanc immaculé de la neige venant se mêler au noir intense de la cendre volcanique. Enfin, si vous visitez la Sicile en été, la fraîcheur apportée par les altitudes élevées du volcan vous soulagera très probablement des grandes chaleurs du reste de l’île.
Ou dormir ?
Si, comme je vous le conseille, vous faites de le choix de consacrer plusieurs jours à la découverte de l’Etna, le mieux est de choisir un hébergement dans l’un des villages situés sur les flans du volcans. Ils sont nombreux, et vous aurez donc le choix.
De notre côté, nous avons eu l’occasion de séjourner dans deux hôtels très différents :
- Le « Criu Boutique Hotel », situé dans la petite ville de Nicolosi. Il s’agit d’un établissement agréable à la déco et l’architecture très moderne. Le petit-déjeuner servi est très copieux et de qualité. Les chambres sont propres et confortables. De plus, sa localisation est parfaite pour rayonner dans la région de l’Etna.
Un restaurant assez tendance est situé au rez-de-chaussée de l’hôtel, ce qui apporte son lot d’avantages mais aussi d’inconvénients : il est sympa de pouvoir y diner après une journée à crapahuter sur le volcan, mais vous pourrez également avoir quelques nuisances sonores, surtout si comme nous, vous y séjournez le samedi soir ! Malgré ce petit bémol, je recommande l’adresse. - Le « Wine Resort Villagrande », à Milo. Pour notre dernière soirée du voyage, nous avions envie d’un hébergement qui sorte un peu de l’ordinaire. Nous avons choisi ce petit établissement de qualité, situé sur l’une des plus anciennes propriétés viticoles de l’Etna. Le joli bâtiment, le jardin et la belle piscine, avec vue plongeante sur les vignes en terrasse, offrent un cadre des plus agréables. Le soir, l’établissement propose un diner dégustation « mets et vins ». Nous y avons passé une très agréable soirée, la cuisine était savoureuse et le personnel très sympathique. Petit bonus : en sortant du restaurant en plein coeur de la soirée pour rejoindre notre chambre, nous avons la magnifique surprise de découvrir une superbe coulée de lave orange vif. Nous restons là un long moment à savourer le spectacle !
Est-il possible de visiter l’Etna sans voiture ?
Si vous décidez de découvrir le Sicile sans voiture, il vous sera tout à fait possible de visiter l’Etna. De nombreuses agences au départ de Catane, Taormina et même Palerme proposent des excursions guidées d’une journée.
Au programme : un départ tôt le matin, afin de partir à la découverte des lieux les plus emblématiques du volcan : les sommets, les cratères secondaires., et parfois plus encore.
N’ayant pas choisi cette option, je n’ai malheureusement pas regardé en détail ces offres, et n’ai donc pas de conseil d’agence à vous partager. Mais nul doute que vous trouverez ces infos ailleurs !
A la découverte des cratères sommitaux
Comment y accéder ?
Même si l’Etna ne se résume pas uniquement en son sommet, celui-ci reste néanmoins l’un des objectifs les plus populaires d’une visite sur le volcan. Culminant à 3357m à l’heure où j’écris ces lignes (je précise car cette altitude varie en réalité régulièrement en fonction des différentes éruptions), l’Etna est le plus haut volcan actif d’Europe. En faire l’ascension est donc un must-do pour tout voyageur qui visite la Sicile !
Voyons donc tout d’abord accéder au géant de feu. Il existe deux entrées dans le Parc du volcan : l’entrée Sud et l’entrée Nord. Comme la plupart des voyageurs, nous entrons par le Sud, au niveau du refuge Sapienza. Celui-ci est situé à 1900m d’altitude et se rejoint par la route. Une fois votre véhicule garé sur l’un des parkings (payants pour certains), plusieurs options s’offrent alors à vous :
- Un téléphérique permet de facilement et rapidement grimper à l’altitude de 2500m. Malgré son prix élevé (30€/personne l’aller-retour), je vous conseille de l’emprunter, l’alternative étant de monter ces quelques 600m de dénivelé à pied, dans un environnement peu agréable et beaucoup moins joli que ce que vous pourrez voir par la suite.
- Des bus 4×4 prennent ensuite le relais à la sortie du téléphérique afin de vous monter plus haut, vers 2750m. Ces bus ne sont pas compris dans le tarif du téléphérique, il faut donc y ajouter le prix d’un deuxième billet. Si vous pouvez marcher, je vous conseille de ne pas prendre ces navettes mais de profiter du paysage et de monter à pied. A partir de 2500m en effet, l’Etna commence à offrir toute sa splendeur : cratères récents, étendues de cendres noires, fumerolles etc. Laissez-vous emporter dans cet univers minéral et lunaire unique !
- Si vous souhaitez aller plus haut encore, et notamment accéder aux fameux sommets, une seule possibilité : celle d’être accompagné d’un guide, l’accès étant interdit sans. La limite d’altitude autorisée lorsque l’on est seul varie en fonction des années et de l’activité du volcan. Lorsqu’elle était de 2900m avant 2021, il semble qu’elle ait été rabaissée à 2750m, voir 2500m plus récemment. Si vous souhaitez découvrir l’Etna sans guide, je vous conseille donc de vous renseigner directement sur place afin de connaître les limites autorisées au moment de votre visite.
- Même avec un guide, l’accès aux sommets n’est pas automatiquement assuré. Lorsque nous y étions, cela était par exemple interdit, la limite étant de 2900m, et avec guide obligatoire à cette altitude. N’oublions pas que l’Etna est un volcan bien actif, et que sa puissance impose une vigilance et un respect sans faille ! Même si cela peut être frustrant de ne pas pouvoir atteindre le point culminant du géant, nous relativisons et nous disons que ça n’en fait qu’une bonne raison supplémentaire de revenir un jour visiter la belle Sicile !
Visite guidée ou en solo ?
Comme vous l’aurez compris, plusieurs alternatives sont possibles lors d’une visite sur l’Etna. Mais toutes ne sont pas autorisées de manière autonome. La première question qui se pose lors de votre préparation est donc de décider si vous souhaitez prendre un guide ou non.
Si vous avez lu plusieurs de mes articles, vous devez commencer à comprendre que j’aime souvent me passer de tour guidé et autres excursions pré-organisées. Cependant, dans ce cas précis, j’ai fait le choix de déroger à la règle, et je vous recommande de faire de même. Voici les trois (bonnes ?) raisons qui m’ont poussées à choisir une excursion guidée :
- Comme expliqué précédemment, les plus hauts sentiers, qui vous permettent d’approcher le plus possible des cratères sommitaux, ne sont autorisés qu’accompagné d’un guide. Si vous décidez de marcher seul, vous n’y aurez donc pas accès.
- Certains seraient tenté de “braver” cette interdiction et d’essayer de s’y aventurer quand même. Je pense personnellement que ce n’est pas du tout prudent. L’Etna est un volcan bien actif, et comme tout volcan, il peut se montrer imprévisible. Il me paraît important d’être accompagné de quelqu’un d’expérimenté, capable de vous emmener dans les coins sûrs et de réagir en cas d’imprévu. Et de plus, en dehors de ces considérations purement sécuritaires, je pense que ce genre de restrictions permet également de préserver le lieu, et c’est pour moi un argument de taille !
- Au sommet du téléphérique, en fonction de l’état du volcan, il peut être autorisé de monter à pied jusqu’à l’arrivée des navettes. Cependant, ne connaissant pas les lieux, vous emprunterez très certainement le chemin de ces mêmes navettes, ce qui pourrait ne pas être très agréable : poussière soulevée par ces dernières, paysages légèrement gâchés par les remontées mécaniques présentes etc. Lors de notre excursion guidée, nous avons tout de suite bifurqué sur de bien plus petits sentiers, plus beaux et naturels, et bien sûr moins passants.
- Pour finir, j’ai trouvé la visite bien plus intéressante grâce à toutes les explications et anecdotes que notre guide nous a fournit sur le volcan. Un vrai plus dans cet environnement complètement nouveau pour nous !
Quelle agence choisir pour une visite guidée ?
Suivant les recommandations de voyageurs lues sur le forum du Guide du Routard, nous avions choisi de réserver via l’agence Aitne Med.
Et notre retour est tout aussi positif que ceux que nous avions lu. Notre guide Marco a été très professionnel et très sympa. L’agence fournit les casques, obligatoires sur certaines portions, et tout autre équipement dont vous pourriez avoir besoin, si vous n’êtes pas déjà équipés : chaussures de marche, bâtons de randonnée, veste pour les températures plus fraîches au “sommet”, etc. Pour finir, leurs guides sont tous trilingues italien-français-anglais, un atout de taille qui facilite beaucoup les échanges et la compréhension des explications.
L’agence propose plusieurs itinéraires de marche dépendant de votre forme et de vos envies. Notez que la randonnée n’est pas la seule activité de leur catalogue, puisqu’ils offrent également des sorties ski et VTT, en fonction de la saison.
Malheureusement, lors de notre visite en juin 2022, l’ascension jusqu’aux cratères sommitaux culminant au delà de 3300m n’est pas possible. Deux raisons à cela : l’activité importante du volcan d’une part, et de l’autre la destruction du sentier en permettant l’accès par une coulée de lave quelque temps auparavant. L’alternative proposée permet de rejoindre un très joli point de vue sur ces mêmes sommets, mais depuis l’altitude de 2900m. Même s’il est assez frustrant pour nous de ne pas avoir pu nous en approcher plus, le panorama y est tout de même très beau et en vaut sans hésitation la peine !
Petit récit de notre visite
Le rendez-vous est fixé aux alentours de 8h45 au niveau du local de l’agence Aitne Med, dans la station du refuge Sapienza. Nous faisons la connaissance de notre guide Marco, et du groupe qui va être le notre pour l’excursion, puis nous nous équipons comme il se doit : un casque nous est donné, obligatoire sur certaines portions. Nous partons ensuite prendre le téléphérique qui va nous épargner une longue montée de 600m peu intéressante.
L’entrée en matière est savoureuse : nous nous retrouvons dans un moyen de transport qui nous est familier, puisque ce sont les mêmes « oeufs » que ceux que nous empruntons au ski. Mais cette fois, ce n’est pas le blanc de la neige que nous pouvons apercevoir à nos pieds, mais bien le noir de la cendre volcanique. Une vision surprenante et très amusante !
A l’arrivée du téléphérique, nous croisons les fameux « bus 4×4 », mais les dépassons et bifurquons immédiatement sur un petit sentier. Droit devant se tient le sommet de l’Etna, intimidant et intriguant. Les deux épais nuages de cendre qui s’en élèvent nous rappelle la force du mastodonte. Nous ne cessons de les surveiller, partagés entre l’envie qu’il crache sa puissance, et la crainte que cela ne nous atteigne.
Rapidement, nous nous apercevons que nous ne sommes pas seuls en ce lieu : de nombreuses coccinelles occupent déjà le terrain. Leur présence nous étonne, mais Marco nous explique qu’elles migrent ici en juin, après s’être bien repus de pucerons dans les cultures d’arbres fruitiers qui bordent l’Etna. Perchées à cette altitude, elles ne craignent alors rien, bien à l’abris de leurs prédateurs naturels. Elles resteraient ainsi sur les hauteurs du volcan jusqu’au mois de février suivant.
La randonnée grimpe progressivement et en douceur. Malgré un terrain « cendreux », il reste plutôt stable, nous permettant une progression sans difficulté. Nous croisons une petite bouche d’où sort une intense chaleur. Marco sort un mouchoir et le porte juste au dessus : celui-ci s’enflamme instantanément. Un deuxième rappel, au cas où les fumées à l’arrière plan ne nous l’aurait pas assez prouvé, de la puissance redoutable du volcan.Notre parcours passe également dans une faille, dont le sol est recouvert … de neige ! En observant plus attentivement, nous réalisons que de la neige est en réalité encore présente à de nombreux endroits, protégée (et cachée) par la cendre noire du volcan. Ce mélange entre feu et glace apporte encore plus de mystère à l’incroyable paysage de l’Etna.
Nous atteignons finalement le point culminant de la ballade, aux environs de 2900m d’altitude. Malheureusement, il nous est impossible d’aller plus loin aujourd’hui. Le guide nous explique que le sentier qui permettait autrefois de grimper jusqu’aux cratères sommitaux a été détruit un ou deux ans auparavant lors d’une éruption importante. Décidément, après le Stromboli en début de séjour, et le piton de la fournaise à La Réunion en 2017, les volcans ne cessent de se refuser à nous. Nous sommes forcément un peu déçus, le spectacle en haut devant être incroyable, mais nous relativisons en nous disant que ça n’en fait qu’une très bonne raison de revenir en Sicile un jour.
La randonnée nous emmène ensuite vers plusieurs anciens cratères, dont celui de 2002-2003, particulièrement impressionnant. Nous évoluons au milieu d’un paysage lunaire surréel, dans lequel de très belles couleurs ocres viennent encore embellir le panorama, jusque la tout de noir vêtu.
Nous profitons de ce cadre exceptionnel pour une pause pique-nique avec vue. Notez en passant que les casse-croutes ne sont pas compris dans la prestation, mais que vous pouvez en acheter dans le petit bar juste au-dessus du bureau de l’agence.
Après cette courte pause, il est temps de redescendre. Nous dévalons la pente d’un cratère à toute vitesse. Mais si sur d’autres dunes de sables ou de cendres que j’ai eu la chance de fouler (dans le désert du Namib par exemple), l’expérience était un vrai plaisir, ici la roche volcanique s’avère extrêmement coupante. Je suis obligée de m’arrêter à deux reprises afin de vider mes chaussures, et cela alors que la descente n’est longue que d’une centaine de mètre.
Nous atteignons alors la dernière étape de la randonnée : la fameuse Valle del Bove. Cette caldeira en forme de fer à cheval est large d’environ 5km et s’étend sur une surface de 37km2. Entièrement déserte, elle apporte protection aux villages alentours, recueillant la grande majorité des coulées de lave à leur place. Certaines fument d’ailleurs encore ! De merveilleux souvenirs du Grand Brûlé, à la Réunion, nous reviennent alors que nous admirons cette zone malmenée par le volcan.
La randonnée totale compte environ 500m de dénivelé positif (et négatif), et ne présente aucune difficulté technique. Si vous marchez un peu, cela sera pour vous une promenade de santé ! Dans le cas contraire, ne vous inquiétez pas, le guide s’adapte au groupe et fait des pauses très régulières. Je pense donc que l’excursion est tout à fait accessible au plus grand nombre.
Les cratères secondaires des Monti Sartorius
Comme expliqué précédemment, la randonnée jusqu’aux sommets (ou presque) de l’Etna n’est pas la seule à envisager si vous venez visiter cet impressionnant volcan. D’ailleurs, je pense même avoir préféré les paysages offerts lors de ce deuxième itinéraire !
Des cratères dits « secondaires » sont éparpillés tout autour du volcan. Beaucoup sont accessibles via des randonnées plus ou moins longues, et les possibilités de marches sont nombreuses. L’avantage de ces autres cratères est qu’ils sont situés plus bas, et donc plus éloignés des cratères principaux aujourd’hui en activité. La végétation a donc su y reprendre ses droits, nous offrant des paysages sublimes où le vert des plantes s’accordent à merveille au noir intense de la roche basaltique et au pourpre de son oxydation.
Un autre avantage de la plus faible altitude de ces cratères réside dans la bien moindre dangerosité des sentiers. Nul besoin de prendre de guide ici, vous pouvez randonner à votre rythme, et profiter de la beauté et de la sérénité des lieux en toute tranquillité !
Pour cette deuxième excursion sur les pentes de l’Etna, nous avions jeté notre dévolu sur les superbes Monti Sartorius, 7 cratères ayant vu le jour lors des éruptions de 1865. Trois d’entre eux offrent un alignement parfait et un panorama splendide à 360° : d’un côté le volcan et la mer de l’autre.
La promenade ne présente aucune difficulté et est plutôt rapide. Plusieurs chemins vous permettent d’approcher les différents cratères, d’y grimper et d’en faire le tour. Libre à vous de vous laisser porter par le vent (assez virulent lorsque nous y étions), et de profiter de ces paysages uniques.
Petit « tips » supplémentaire : évitez de vous y rendre vers midi. Quand nous sommes arrivés à cette heure-ci, de nombreux véhicules 4×4 étaient garés au niveau du départ du sentier. Et lorsque nous avons entamé notre promenade, nous avons croisé plusieurs groupes de touristes. Lorsque nous avons quitté les lieux par contre, nous étions seuls, et toutes les voitures précédemment garées avaient disparues. Mon hypothèse est que les tours organisés (sûrement au départ de Catane ou de Taormina), font escales aux Monti Sartorius aux alentours de midi. En évitant cette heure, vous aurez surement de grandes chances de vous retrouver en tête à tête avec cette incroyable nature !
Et voilà, c’est ici que s’achève notre visite du plus grand volcan actif d’Europe. Nous avons réellement aimé le découvrir, et nul doute que nous y retournerons un jour afin d’en arpenter les sommets ! J’espère que cet article vous aura donné envie de partir à la rencontre de l’Etna, et qu’il aura su répondre à toutes vos questions. Mais si ce n’est pas le cas, n’hésitez bien sûr pas à laisser un commentaire.
Bonne visite explosive à tous !
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